En prélude au concours du meilleur sommelier de Luxembourg qui aura lieu le 17 novembre au Cercle municipal à Luxembourg-ville, les candidats accompagnés par les responsables de l’Association luxembourgeoise des sommeliers, se sont déplacés à la Moselle luxembourgeoise pour une dégustation de vins des derniers millésimes. A Ahn, les sommeliers ont été accueillis au Clos mon vieux Moulin par Jean Duhr et son neveu Luc. Il s’agit de la onzième génération de ce domaine créée en 1689, année à laquelle les ancêtres acquirent le moulin à blé, situé au pied du Palmberg, à Ahn. Entre-temps, la roue du moulin a cessé de tourner. Aujourd’hui, la marque Clos «Mon Vieux Moulin» est synonyme de vins de haut niveau. Les Duhr vivent le principe: d’abord la nature, ensuite la technologie. Les vignes sont cultivées selon les principes raisonnés, sans insecticides, ni engrais chimiques. Le but n’est pas de se faire certifier, mais d’avoir la conviction, que le travail avec la nature donnera toujours le meilleur résultat Pour les sommeliers, ce domaine a l’avantage de produire des vins des environs de Ahn au sol argilo-calcaire et de Wintrange qui possède sol de marne keupėrienne. Les 14 ha de vignes sont entre autres plantées en Riesling, Pinot Gris, Pinot Noir, Auxerrois et Chardonnay. Rappelons que Duhr frères est membre fondateur du label « Domaine et Tradition » où huit domaines prestigieux s’engagent collectivement et solidairement dans une démarche de progression qualitative. Le soin des sols, des vignes, les petits rendements sélectionnés à la main, les multiples dégustations à l’aveugle: D&T est le symbole d’avant-garde pour les vins luxembourgeois La dégustation a bien entendu tourné autour des différents cépages mais aussi autour des cuvées maison. Parmi les plus anciens millésimes il a été possible de déguster un Riesling Domaine et Tradition de 1989. Un vin exceptionnellement jeune. avec une robe vieil or et un nez expressif sur des notes minérales et d’hydrocarbures typiques pour le cépage. La bouche était ample et fraîche grâce à une pointe d’acidité encore bien présente. La preuve que les vins luxembourgeois peuvent bien vieillir. www.sommelier.lu

Source : Horesca Magazine 2016 Nº8